Puisque vous n'avez rien de plus urgent, allons au fond du non-débat sur les armes, laborieusement réanimé par le dernier massacre en date au Yankiland.
° Première remarque gratuitement méchante et ouaciste: l'histoire a rencontré du succès avant tout parce que le perpétrateur était Blanc et que ses armes avaient été achetées légalement. La violence ridiculement irrationnelle qui sévit pandémiquement chez les Afroyanquis, et dont moult gamins sont également victimes, sans ce n'est pas news-sexy. Est-ce parce qu'on ne peut pas reprocher un pourcentage même minime de responsabilité à un toubab Républicain (Charlton Heston ou Clint Eastwood de préférence) ou parce que les noirs passent mal à l'écran ? Je me garderai biende me prononcer.
Mais qu'on se souvienne de la non-affaire Gayvon Martin : les journalopes s'étaient empalées jusqu'à la garde sur l'hypothèse bandante entre toutes, celle dont ils mouillent en nocturne depuis qu'ils ont vu Une Saison Blanche et Sèche : Milicien-Blanc-tue-Adorable-Ado-Noir. Quand la dissonance entre fantasmes et faits a commencé à coincer, ils nous ont bricolé la notion foutraque de "Blanc hispanique", histoire de pouvoir quand même lier tout ça à Ochouitze d'une manière ou d'une autre. Enfin, il a fallu se résoudre à balancer le soufflé dégonflé à la poubelle, parce que vraiment trop immangeable...
La presse-indépendante-et-libre, c'est somme toute comme les pubs pour des produits de beauté : s'y a pas de gueule blanche, ça fait pas clic. C'est sans doute ça que les Boniches appellent le ouacisme institutionnel (en attendant qu'ils osent parler de ouacisme génétique).
° Entre les arguments des pros et anti NRA (pour faire court), ça vole si bas que ça met en péril la prochaine récolte de topinambours. Derrière la question des armes, c'est une resucée des chamailleries entre paranos qui se la jouent pragmatiques et volontaires du syndrôme de Down. Aucune envie de choisir, selon l'antique locution, une fesse de ce cul plutôt que l'autre.
Calibre ou pas calibre, c'est parfaitement annexe : c'est une vision du monde complète qui est visée derrière, celle où l'on estime juste ou non, nécessaire ou pas, de prendre en charge soi-même as propre sécurité, si l'on fait intégralement ou non confiance à l'Etat et sa police. Statolâtre par nature, la gauche est hostile aux armes individuelles pour la même raison qu'elle s'oppose à la scolarisation à domicile, au secteur privé en tant que tel, à la réussite individuelle : ce qui ne passe pas par l'Etat est fascite, capitaliste, rétrograde et dangereux, point.
Et puis les armes, c'est intrinsèquement un truc de fasciste, d'abord. Sauf dans le cadre des Brigade Internationales, non-professionnels qui n'étaient pas armés de godes-ceintures goût framboise, et sont quand même très glamour aux yeux du gauchiasse de base, mais ne confondons pas tout, voulez-vous ?
° Il est question de durcir les conditions d'accès aux armes, jusqu'à de préférence les rendre inaccessibles aux non-professionnels. Légalement s'entend. Ce qui fait couiner les conservateurs cow-boys et s'inquiéter inutilement les Européens qui, en-dehors de Chuiche, ont déjà toutes les peines du monde à pouvoir trimballer un canif.
Qui veut se protéger contre l'Etat, les déshérités-à-passe-partout-incorporé, les toxicos agressifs et toute autre segment du règne parasitaire, ne doit pas s'attendre à ce que ces derniers lui concèdent des points, ou qu'ils laissent passer une occasion de triompher avant que le combat n'ait lieu. Tout Etat totalitaire s'est appliqué, à un moment ou l'autre, à désarmer ses citoyens.
La came aussi est interdite - on voit à quel point c'est efficace. Qui veut se doper n'a qu'à se démerder, et ce n'est pas trop compliqué, il faut juste, de temps à autres, fréquenter des gens louches. Eh bien pour les armes c'est exactement pareil. Chacun d'entre nous connaît un type qui connaît un type qui connaît un type louche qui, si on est généreux et pas trop regardant sur l'origine de la marchandise...